Construire ensemble la ville de demain

26.2.24

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La communication et les démarches participatives sont devenues des outils essentiels pour les projets urbanistiques. Depuis plus de 15 ans, Plates-Bandes se spécialise dans ce domaine passionnant en accompagnant la naissance de nouveaux quartiers et d'aménagements publics. À l'occasion du lancement de la démarche Orbanistique!, Linkfabric et Plates-Bandes signent un article dans le supplément thématique de Smart Média de février 2024, consacré à La ville de demain.

L'article est disponible ci-dessous et via ce lien (en page 7) : https://issuu.com/smart_media/docs/2402_top_anm_la_ville_de_demain

Construire ensemble la ville de demain

Communication et démarche participative ouvrent le dialogue entre la ville et ses futurs utilisateurs et utilisatrices

Aujourd’hui plus que jamais, le développement de nos futurs quartiers doit naître d’une histoire partagée. Informer et donner la parole à la population sont essentiels pour faire circuler les idées, identifier les besoins et répartir les rôles entre les différents acteurs de la ville. Nathalie Luyet, fondatrice de Linkfabric, et Carine Bonsack, directrice associée chez Plates-Bandes communication, allient leurs expertises dans le cadre du réaménagement du centre-ville d’Orbe. Rencontre croisée avec deux férues d’urbanisme, de débats enflammés et de rêves en grand pour nos villes de demain.

  

Communication et urbanisme vont-ils vraiment ensemble ?

Nathalie Luyet : Absolument, ils sont même indissociables. En urbanisme, nous œuvrons pour le bien collectif, pour les générations futures.Pour mener à bien de tels projets, il est impératif d’embarquer tous les acteurs concernés à bord : la population, les autorités, les expertes et experts en urbanisme. Sinon, cela ne peut pas fonctionner. La compréhension des enjeux par le grand public est essentielle pour son engagement et son implication, et rien n’est plus efficace que la communication à cette fin.

Carine Bonsack : Je suis tout à fait d’accord. Par communication,il ne faut pas seulement entendre « information » ou « démarche participative ». C’est également un moyen de se projeter dans les futurs quartiers. Comme l’a souligné Nathalie, les grands projets urbains sont complexes et auront un impact sur plusieurs générations. Pour que la population accepte de monter à bord du train du changement, elle doit comprendre chaque étape.

 

Comment informer lorsque rien n’est encore visible ?

C.B. : Nous apportons des éléments concrets pour permettre à la population de se projeter dans l’avenir. Quelles seront les offres de logement ? Quelles solutions de mobilité seront proposées ? Y aura-t-il des écoles ou des crèches ? En racontant comment le nouveau quartier s’intégrera dans la ville ou le village, en montrant que tous ces éléments sont collectivement réfléchis et anticipés, nous parvenons à rassurer, à apaiser les réticences et à convaincre.

N.L. : En offrant au projet une identité forte et reconnaissable,nous donnons de l’épaisseur et une existence à ce qui est encore absent. Nous invitons la population à investir les lieux en devenir, par exemple en installant une buvette éphémère, en organisant des événements rassembleurs ou en construisant des aménagements provisoires, comme ce sera le cas dans les rues d’Orbe.

 

À quoi sert la participation ?

N.L. : La participation permet tout simplement d’interroger le futur client. Les personnes qui travaillent et habitent une ville, un quartier ou un centre de village ont une compréhension fine et une longue expérience des lieux qu’ils fréquentent. Ce savoir est extrêmement précieux pour les urbanistes, les architectes et les paysagistes. En incluant la population dans le dialogue, nous écrivons ensemble l’histoire et construisons un avenir commun.

 

Comment la communication peut-elle faciliter la naissance d’un nouveau quartier ?

C.B. : En communiquant le plus tôt possible, en mettant en valeur les atouts du projet et en recherchant une large adhésion. Il est essentiel d’échanger avec tout le monde, y compris les personnes qui s’expriment peu, en mettant en balance l’intérêt collectif par rapport aux intérêts individuels. Notre expérience montre que les réticences sont souvent dues à des différences de langage. C’est en ouvrant le dialogue que les projets peuvent évoluer au mieux. Nous avons connaissance de plusieurs projets qui se sont considérablement améliorés grâce à la prise en compte des retours de la population, de leurs attentes mais aussi de leurs craintes. Nous recommandons donc à nos clients d’aller à la rencontre du public, d’incarner leur projet, de le rendre humain. Et notre rôle consiste à préparer et à accompagner ces échanges.

 

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

N.L. : Il y a quelques années, nous avons collaboré à l’organisation d’une grande soirée d’information pour présenter les résultats d’un concours pour un aménagement urbanistique majeur dans une ville romande. Employée de la ville à l’époque, j’avais confié à Plates-Bandes la réalisation des visuels et de la communication de cet événement. Avec Carine et ses collègues, nous avions imaginé une mise en scène originale et conviviale ainsi qu’une identité visuelle colorée. Cette soirée a non seulement été un succès retentissant, mais aussi le début d’une belle collaboration. Depuis, en créant ma société, je suis également passée du côté des mandataires. Nous continuons à travailler ensemble sur des projets passionnants, dont le réaménagement du centre-ville d’Orbe.

 

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Pour un centre-ville Orbanistique!

L’aménagement du centre-ville d’Orbe doit être repensé. L’objectif de cette refonte est de garantir la sécurité des usagères et des usagers, tout en améliorant l’attractivité de la Grand-Rue et de ses alentours,dont la valeur patrimoniale est unanimement reconnue. «Orbanistique!» est une démarche qui convie les acteurs du centre-ville à faire ville ensemble. Lors d’un atelier participatif organisé en octobre 2023, chacune et chacun a eu l’opportunité de partager ses compétences et ses connaissances au sein d’un dispositif partagé et ouvert. Des aménagements provisoires seront installés dans la rue pour donner vie aux idées et propositions, permettant ainsi de finaliser le projet sur la base d’un retour d’expérience tangible. Le résultat final n’est pas connu d’avance. En partageant leurs expériences, les participantes et participants apportent leur expertise d’usage aux professionnels. Ensemble, ils et elles cherchent les propositions qui répondent à leurs besoins et contribuent ainsi à façonner la ville de demain. Linkfabric a imaginé la démarche, conçu et animé l’atelier participatif. Plates-Bandes a réalisé la communication de l’ensemble de la démarche. L’atelier OLGa a conçu et imaginé les constructions éphémères.

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